Qu’est ce que la ludlamite ?
La ludlamite est une pierre semi-précieuse extrêmement rare, nommée en hommage à un minéralogiste anglais. Cette gemme, peu connue des collectionneurs, se distingue par ses splendides teintes vertes. Elle est également connue sous le nom de lehnerite, une appellation initialement associée à une pierre supposée nouvelle, qui s'est avérée être identique à la ludlamite.Minerama | Les caractéristiques de la Ludlamite
La ludlamite est un phosphate de fer hydraté, dont la composition est majoritairement constituée d'oxyde de fer, représentant environ 50 %, suivi par le pentoxyde de phosphore, qui en constitue environ 30 %. Ce minéral fait partie du groupe éponyme de ludlamite, qui regroupe les phosphates et arséniates hydratés de fer et de manganèse. Les cristaux de ludlamite peuvent adopter des formes tabulaires ou cunéiformes. On les retrouve fréquemment sous la forme de druzy, de géodes, ainsi que d'agrégats ou de groupes organisés tels que des gerbes de cristaux. De plus, ce minéral peut également se manifester sous forme de masses granulaires.Voyage à Travers le Temps | L'Histoire Fascinante de la Ludlamite
Le chimiste britannique Frederick Field a réalisé la première description de la ludlamite en 1877, s'appuyant sur des échantillons provenant de Wheal Jane, qui allait par la suite intégrer les Falmouth Consolidated Mines, situées en Cornouailles, au Royaume-Uni.
Les échantillons analysés par Field consistaient en cristaux verts de forme rhombique, découverts dans des veines de cuivre-étain, à proximité de minéraux tels que le quartz, la sphalérite et la pyrite. Field a désigné ce minéral sous le nom de « ludlamite » en honneur de son ami, le minéralogiste et collectionneur anglais Henry Ludlam, qui avait, selon Field, « promu la science de la minéralogie et possédait sans doute la plus belle collection privée de minéraux de Grande-Bretagne ».
Les premières données cristallographiques concernant la ludlamite ont été fournies par le géologue anglais Nevil Story Maskelyne dans la description initiale. En 1925, Franz Müllbauer a identifié un « nouveau » minéral en Bavière, qu'il a nommé « lehnerite ». Toutefois, le minéralogiste américain Harry Berman a rapidement signalé que cette « lehnerite » était en réalité identique à la ludlamite. Le Japon a été la deuxième source connue de ludlamite, signalée en 1912, suivie de la Colombie en 1915. En 1947, le New Hampshire est devenu le premier site américain documenté de ludlamite. Cependant, la découverte la plus significative pourrait avoir eu lieu en 1949, lorsque des cristaux de ludlamite de qualité gemme, facettables, ont été découverts dans l'Idaho, aux États-Unis.
La rareté de la ludlamite | Un trésor minéral découvrir
La vivianite, bien que parfois confondue avec la ludlamite en raison de leur apparence similaire, présente des caractéristiques distinctes qui peuvent aider à les différencier. Alors que la ludlamite est généralement de couleur verte, la vivianite peut varier du bleu au vert, et sa structure cristalline est également différente. En raison de cette similarité, les collectionneurs de minéraux et les gemmologues doivent être vigilants lorsqu'ils identifient ces deux minéraux. La rareté de la ludlamite est accentuée par le fait qu'elle se forme dans des conditions spécifiques, souvent dans des dépôts de phosphate enrichis en fer. En raison de sa rareté et de sa beauté, la ludlamite est devenue une pierre de désir pour les collectionneurs et les bijoutiers.
Qu’est ce que la Vivianite ?
La désignation des pierres précieuses s'effectue généralement en hommage à leur découvreur, en fonction de leurs couleurs caractéristiques, ou parfois en référence à la région où elles ont été initialement découvertes. Le terme "vivianite" illustre bien cette pratique, bien qu'il existe deux théories concurrentes à son sujet. Ce cristal a été découvert pour la première fois en Cornouailles, au sud de l'Angleterre, et a été nommé par le minéralogiste Abraham Gottlob Werner en 1817. Ce nom pourrait honorer soit l'industriel et homme politique John Henry Vivian (1785–1855), qui possédait plusieurs mines dans la région, soit le minéralogiste anglais Jeffrey G. Vivian, contemporain de Werner. La vivianite a été décrite pour la première fois dans le comté de Wheal Kind, à St Agnes, en Cornouailles. Depuis lors, de nombreuses occurrences de ce minéral ont été recensées à travers le monde. La vivianite est un minéral relativement rare, constitué de phosphate de fer hydraté, et se distingue par sa teinte bleu foncé ou bleu-vert. Néanmoins, elle peut également apparaître sous des nuances incolores, blanches, grises ou jaunâtres lorsqu'elle subit des altérations ou une déshydratation.L'Histoire de la Pierre | Voyage à Travers la Vivianite
La vivianite, un pigment aux propriétés remarquables, est utilisée depuis l'époque romaine, notamment dans la création de céramiques. Des traces de ce pigment ont été découvertes dans les œuvres de grands maîtres tels que Vermeer. Ce cristal, riche en phosphore, a également servi d'engrais naturel lorsqu'il est finement broyé.
Avec ses cristaux en grappes pouvant atteindre 20 cm, la vivianite est extrêmement photogénique et figure parmi les minéraux les plus recherchés par les collectionneurs, dont les prix peuvent varier considérablement. La pierre vivianite, souvent appelée pierre bleue, possède une histoire fascinante qui remonte à l’Antiquité, où elle était prisée pour ses caractéristiques uniques.
Dans l’Égypte ancienne, sa teinte bleue profonde était vénérée comme un symbole de divinité et de sagesse, et elle ornait les bijoux des pharaons et des reines, ainsi que des statues et des sceptres royaux.
En Grèce antique, la vivianite était liée à la déesse de l’amour, Aphrodite, et on croyait qu'elle apportait amour et passion à ceux qui la portaient. En outre, elle était utilisée en médecine pour ses vertus curatives, notamment pour soulager les douleurs musculaires et les maux de tête.
Dans la culture romaine, la vivianite était perçue comme une pierre porte-bonheur, censée protéger contre les sorts néfastes et les énergies négatives. Elle était souvent intégrée dans des talismans et des bijoux destinés à apporter chance et protection.
De plus, dans les civilisations mésoaméricaines, cette pierre était associée à la fertilité et à la prospérité, étant considérée comme un élément favorisant la croissance des cultures et des récoltes, et utilisée lors de rituels agricoles.